dimanche 21 janvier 2007

Les questions les plus anodines me plongent régulièrement dans une grande perplexité. Qui suis-je ? Je suis parfois - je suis souvent - de ceux qui répugnent à se définir par leur(s) fonction(s). Un exemple : je tiens sans colère, avec une lassitude amusée, pour une regrettable situation pathogène d'avoir à déclarer aux administrations une identité liée à mon activité. Je suis au supplice devant ces absurdités de la vie courante. Ah la vie courante! La bien nommée, évocatrice de la précipitation et de ses effets...
Mais à quoi bon se dérober aux us ? Puisqu'il faut ici-bas s'assimiler docilement à sa fonction, je reconnais volontiers être celui qui tente de faire usage de son libre-arbitre. Pour le dire simplement : j'apprécie. N'est-ce pas un préalable pour différencier le bon grain de l'ivraie? A cela je m'emploie toujours et parfois même sans m'en apercevoir. C'est dire que je fais de mon mieux pour favoriser l'éclosion de ce qui est susceptible de nourrir mon attention. Que le produit de mes travaux change d'une heure à l'autre, cela va de soi. J'écris des chansons,des poèmes et des fantaisies, je fais des images et bien d'autres choses, mais pour autant, je tiens par précaution à distinguer l'être du producteur. D'aucuns voudraient qu'il en soit autrement. Inconscients fauteurs de troubles et de misères. Elevons les au grand air et en avant la musique!


O.U.

2 commentaires:

ichandrae a dit…
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ichandrae a dit…

Salut Olivier.

Bravo vous avez dit que l'artiste profond apprécie la vie assez pour lever la souffrance au niveau de la mélodie d'une chanson et cela prend beaucoup de temps et l'effort.

Et vous Olivier vous le faites effectivement et glorieusement.